Paysage et agriculture, les enjeux exprimés par les habitants
En quelques mots
Les prairies, les champs et les vignes ont fait l’objet de nombreux débats au sein des groupes. Partout l’importance de l’agriculture a été soulignée pour maintenir un équilibre entre ouverture et fermeture des paysages. La baisse du nombre d’agriculteurs et notamment le recul de l’élevage sont ressentis comme une menace sur la qualité du cadre de vie et l’attractivité des paysages périgourdins.
Dans le Bergeracois, ou l’agriculture reste plus dynamique, les débats ont porté sur le maintien d’une agriculture variée. La sanctuarisation des terres agricoles vis-à-vis de l’extension urbaine a également été de nombreuses fois évoquée.
Plusieurs enjeux apparaissent :
Maintenir l’agriculture qui ouvre les paysages
Protéger les terres agricoles vis-à-vis de l’urbanisation
Maintenir une agriculture diversifiée
Les points forts exprimés
Les prés qui ouvrent le paysage |
Ici la beauté et la vue, c’est l’herbe (pâture et foin), c’est l’élevage qui fait le paysage. Sans intérêt agricole le paysage se banaliserait. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac C’est bien quand on a des vues sur la campagne autour depuis le village, faudrait que l’on s’en préoccupe car c’est important. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac C’est très compliqué de se passer de l’élevage. Les cultures céréales sur le plateau ne sont pas rentables économiquement. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac Les prairies c’est important, ça montre qu’il y a encore une activité agricole. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac |
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Le bâti rural en pierre | On aperçoit de beaux bâtiments de vieilles fermes, posées sur le rebord de la terrasse. Ces gros corps de ferme témoignent de la richesse passée, d’une agriculture florissante. Cours-de-Pile Il y a beaucoup de beaux bâtiments en pierre dans la campagne, on les voit pas toujours par rapport aux nouvelles maisons qui s’affichent partout. Cours-de-Pile Les anciennes fermes revivent avec les nouveaux habitants, même si des fois ça crée des conflits avec les cultures. Cours-de-Pile |
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Une agriculture dynamique | Ah, très bien, les ouvertures permettent de voir les terrasses de la vallée. Cours-de-Pile Ici, l’agriculture est dynamique. Il y a beaucoup de maïs, mais pas que, il y a aussi du maraichage, des vergers, des élevages, un des derniers producteurs de tabac. Cours-de-Pile Là, les vignes ont préservé ce territoire de l’urbanisation, c’est un avantage. Cours-de-Pile |
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Les évolutions relevées
Le paysage qui s’enfriche | Le paysage s’enfriche sur les pentes. Il y a moins d’agriculteurs donc les terrains qui ne sont pas bons et pas mécanisables ne sont plus gérés. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac Quand j’ai commencé, j’avais une exploitation de 20 ha, quand j’ai arrêté, j’en avais 200 ha. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac Les ronces c’est la catastrophe avec la vermine (gibier) qui perturbe la zone urbaine. C’est dommage on voit de moins en moins le château dans ce panorama, les arbres ont poussé. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac Les ouvertures se ferment et les bois désordonnés apparaissent. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac |
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Le coteau calcaire enfriché | Il y a un siècle, il y avait des moutons partout et ça évitait la fermeture. St-Sulpice-de-Mareuil Les buttes calcaires, ça devait être des parcours à moutons. Aujourd’hui c’est au mieux un espace naturel, au pire une friche. Heureusement ce sont des sols secs et pauvres, ça ne pousse pas vite la dessus. St-Sulpice-de-Mareuil Les pelouses calcaires ont bien évoluées, dans 10 ans il y aura encore moins d’ouvertures. St-Sulpice-de-Mareuil Il n’y a plus personne pour s’occuper des pelouses, avant il y avait du pâturage et des lapins. St-Sulpice-de-Mareuil |
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L’agriculture qui évolue | Cette grue avec son contrepoids, c’est un témoin d’un quai de chargement du raisin : il y avait des vignes cultivées ici auparavant. Ici dans la parcelle, on peut encore voir une régénérescence de pieds de vignes. Cours-de-Pile Là c’est le dernier cultivateur de tabac du secteur… la culture du tabac était florissante auparavant, mais elle est en train de disparaitre du département. Cours-de-Pile Il y a des problèmes entre les gens qui achètent les veilles fermes et les agriculteurs. Cours-de-Pile |
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La grande parcelle de prairie qui unifie le paysage |
Là, on a un secteur ou l’agriculture ouvre plus largement le paysage. Il y a de grandes parcelles, on voit que des haies ont sauté sur les pentes. C’est bien d’un côté, mais est-ce le bon modèle à suivre ? St-Sulpice-de-Mareuil Cela doit être surement plus rentable, quoique je me demande les répercussions à long terme avec l’érosion ou bien la biodiversité. St-Sulpice-de-Mareuil |
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Les enjeux débattus
Maintenir la gestion agricole pour éviter la fermeture des paysages |
On sent bien que la gestion agricole est fragile dans le temps ; il y a de petites parcelles dans les fonds de vallée ou dans de petites clairières qui risquent de ne pas tenir encore bien longtemps. St-Sulpice-de-Mareuil Comment aider à la reprise des exploitations ? St-Sulpice-de-Mareuil Il y a de moins en moins d’agriculteurs et la dynamique naturelle de la végétation referme le paysage. Avant ce secteur faisait vivre 20 personnes, on utilisait le sol, maintenant il n’y a plus qu’une personne qui est là. St-Sulpice-de-Mareuil Si on a plus de vaches c’est foutu, tout va se refermer. St-Sulpice-de-Mareuil Le paysage s’enfriche sur les pentes. Il y a moins d’agriculteurs donc les terrains qui ne sont pas bons et pas mécanisables ne sont plus gérés. Est-ce que l’on pourrait en remettre en pâturage ? Il faudrait arriver à mettre les propriétaires d’accord et faire une AFP (Association Foncière Pastorale). C’est un gros travail et on sait que ce ne sera pas simple. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac Il y a un risque de déprise forte, avec la diminution du nombre d’éleveurs, le problème d’entretien des espaces sera important. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac Il y a des parcelles difficiles à faire, on les laisse tomber pour boiser à la place. St-Sulpice-de-Mareuil Je maintiens de prairie de fauche dans le fond de la vallée mais pour combien de temps ? St-Sulpice-de-Mareuil |
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Maintenir une agriculture diversifiée |
Il y a des essais de sanctuarisation des terres agricoles pour le maraichage, cela serait bien si cela marche à l’avenir. Cours-de-Pile Il y a une forte demande pour des produits locaux bio pour les écoles et les collectivités. Cours-de-Pile Notre richesse c’est notre agriculture variée : l’élevage sur les collines, le maïs et les cultures dans la plaine, mais aussi du maraichage, des vergers, des élevages de volaille… il faut que l’on garde tout ça. Cours-de-Pile |
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Protéger les terres agricoles vis-à-vis de l’urbanisation |
On a réduit les terrains constructibles, mais l’enjeu de la protection des espaces agricoles est à revoir car cela n’est pas assez pris en compte. Cours-de-Pile Les zones d’activités ou les lotissements s’étendent sur les meilleures terres agricoles de la vallée. Cours-de-Pile On a l’impression que seul le développement des maisons compte. Les bonnes terres sont mangées par le développement. Cours-de-Pile Le mitage pose problème pour l’agriculture : le voisinage des maisons perturbe l’activité agricole pour les épandages. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac L’urbanisation sur les crêtes réduit l’usage agricole des pentes en diminuant les accès. Rouffignac-St-Cernin-de-Reilhac |
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