Les unités dans la bibliographie
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L’étude de la bibliographie sur la Dordogne révèle de nombreuses cartes où sont nommées et souvent délimitées des unités territoriales. Ces cartes correspondent à des approches diverses : paysagère, environnementale, géographique, thématique (agriculture, tourisme), collectivités (pays, Scots, communautés de communes)…
Aperçu des cartes consultées
Cartes régionales
Cartes sur les paysages et régions naturelles de Dordogne
Cartes thématiques de Dordogne : agriculture, forêt, tourisme, collectivités
Recensement des limites et dénominations
Chaque carte correspondant à une approche paysagère ou parfois environnementale à fait l’objet d’une reprise graphique avec une saisie des limites et des dénominations des unités. La superposition graphique de ces deux types d’information révèle une grande disparité dans les délimitations des principales unités, ainsi que dans certaines appellations. Apparaissent ainsi des consensus et des points de divergence concernant tant les délimitations que les appellations.
Les unités citées et/ou délimitées dans la bibliographie
Nom d’unité le plus fréquent | Autres dénominations | Sous unités |
Nontronnais | Périgord cristallin Périgord vert |
- Périgord cristallin des eaux vives, Paysages pastoraux aux vallées encaissées
Périgord cristallin des Feuillardiers, Paysages sylvi-pastoraux, Pays de Jumilhac, Pays de Lanouaille |
Bassin de Brive | Les abords du Bassin de Brive Marges du Bassin de Brive |
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Causses | Causses périgourdins | - Causses de Cubjac et Thenon, Causse de Thenon
Causses de Terrasson et Nadaillac, Causse de Martel Causse de Daglan, Petit causse de Florimont Pays d’Hautefort Pays d’Ans |
Ribéracois | Périgord ribéracois | - Système de vallées du haut Ribéracois
Petit causse du Mareuillais Plaine céréalière du Verteillacois Petit causse de Paussac-St-Vivien Coteaux Ribéracois Vallée de la Dronne |
Double et Landais | - La Double
La Vallée de l’Isle Le Landais Plateau du Beaumontois | |
Périgord central | Périgord blanc | - Périgord blanc nord, Haut Périgord central
Couronnes de Périgueux Vallée de l’Isle Périgord central sud, Bas Périgord central |
Bergeracois | Périgord bergeracois | - Vignoble Bergeracois, pays de Vélines
Vallée de la Dordogne Coteaux boisés du Bergeracois Plateaux vallonnés d’Eymet Plateau céréalier de l’Issigeacois |
Périgord noir | Périgord noir sarladais Périgord sarladais Sarladais |
- Vallée de la Vézère
Système des vallées secondaires de la Vézère Coteaux boisés du Sarladais Vallée de la Dordogne est Coteaux et petites vallées de la Dordogne |
Bessède | Pays de Belvès | - Pays de Belvès
Pays aux Bois Bessède Pays de la Lémance Petit causse de Florimont |
Une référence omniprésente au Périgord
Mis à part la Double et le Landais, les autres territoires du département font souvent référence au Périgord, associé à une ville (Périgord ribéracois, Périgord sarladais, Périgord bergeracois) à une couleur (Périgord noir, Périgord blanc, Périgord vert) à une géologie (Causses périgourdins, Périgord cristallin)
Des appellations touristiques qui brouillent le jeu
Vulgarisée à des fins de promotion touristique à partir des années 1990, le découpage du département en quatre Périgords… noir, blanc, vert et pourpre a fini par être partiellement intégré. Les Périgords noir et blanc étaient reconnus depuis longtemps, le Périgord vert semble émerger au XIXe siècle, le Périgord pourpre peine un peu plus à s’imposer. Ces quatre Périgords ont toutefois le défaut de leur qualité, à savoir de proposer une vision un peu trop simplificatrice du département qui en gomme de nombreuses nuances. On observe de plus une grande variabilité des limites entre les quatre Périgords sur les différentes cartes disponibles.
Des polarités urbaines
Les unités citées sont très souvent associées à une ville-centre : Ribéracois, Bergeracois, Sarladais, Nontronnais, Bassin de Brive. Les polarités urbaines se sont ainsi imposées au cours du temps dans la toponymie interne des territoires du département.
Les vallées peu évoquées
Les vallées sont presque toujours indiquées comme repères mais ne sont que rarement considérées comme unité à part entière. Dans ces paysages au relief doux et où les bois cloisonnent les vues, la géographie ne s’impose pas. Sans doute comme le signale P.Renoux (Atlas de la Dordogne-Périgord, 1996) est-ce parce que « Loin de s’opposer aux plateaux, les vallées cimentent les pays périgordins. Elles sont à la fois axes de communication et lieux d’échanges avec leurs villes et leurs marchés. »
Lorsque les vallées apparaissent, c’est le plus souvent à un deuxième niveau de lecture, comme sous-unité ; Dordogne, Vézère, Isle et Dronne sont ainsi citées comme sous-unité sur une partie où sur la totalité de leur cours.
Quelques limites nettes, d’autres moins définies
Les limites du Nontronnais, du bassin de Brive, de la Double et du Landais, des Causses, semblent faire consensus, forêt et géologie s’imposent dans ces cas.
La limite entre Périgord blanc et Ribéracois varie selon les études, le Périgord blanc intégrant parfois le Haut Ribéracois (partie nord du Ribéracois).
Au sud, les limites entre Périgord blanc, Périgord noir et Bessède fluctuent beaucoup selon les auteurs.
Les unités paysagères limitrophes
Les départements voisins de la Dordogne ont tous fait l’objet d’atlas de paysages sur leur territoire. Là aussi il est intéressant de comparer les délimitations et les dénominations utilisées.