Dynamiques et enjeux paysagers du Bergeracois

  DYNAMIQUES

La comparaison des cartes et photos aériennes permet de révéler les évolutions du paysage.

Le Bergeracois à la fin du XIXe siècle

Bergeracois Carte d’Etat major. 1860

La carte d’Etat-major montre un paysage agricole dominé par les cultures (beige) autour des prés humides (vert). Sur le coteau, les vignes (gris) sont peu étendues.
Le phylloxéra qui apparait en 1965 va encore réduire le vignoble : entre 1871 et 1893, le vignoble de Bergerac s’effondre.

Les fermes isolées jalonnent le territoire, reliées par des chemins.







Le Bergeracois au milieu du XXe siècle

Bergeracois photographie aérienne IGN 1950-60

La photographie aérienne des années 1950-65 permet de préciser l’occupation du sol.

L’extension du vignoble

L’extension du vignoble sur le coteau et vers la vallée est spectaculaire, le village de St-Laurent est désormais complètement entouré par les vignes. Les parcelles sont de petite taille et on peut observer quelques rangées de fruitiers intercalées.

L’urbanisation aux franges de Bergerac

Au nord de la photographie, apparaissent de nouvelles constructions (autour des Maurigoux, du Tounet…) qui reflètent l’étalement urbain des faubourgs de Bergerac qui s’étendent le long des routes centrées sur Bergerac.
Au centre, la grande route de Périgueux à Mont de Marsan (actuelle RD933) est bordée d’un alignement d’arbres qui l’ombrage et la signale dans le paysage.



Le Bergeracois aujourd’hui

Bergeracois photographie aérienne IGN 2019

La photographie aérienne contemporaine met en évidence de nombreuses évolutions.

L’étalement urbain de Bergerac

La croissance urbaine de Bergerac est spectaculaire. La ville s’étale désormais largement au sud de la Dordogne : lotissements, zones commerciales et d’activités ont rempli presque tout l’espace jusqu’à la rocade qui contourne la ville. Au sud de la rocade, le phénomène s’observe également avec une périurbanisation autour des noyaux bâtis préexistants, très nette au milieu des cultures et du maraichage, beaucoup plus maîtrisée au milieu des vignes.

Des entrées de villes peu flatteuses

Les grandes radiales centrées sur Bergerac, sont désormais souvent bordées de zones commerciales ou pavillonnaires peu organisées. Les alignements d’arbres qui accompagnaient ces voies et mettaient en scène le paysage ont disparu, appauvrissant la qualité des approches de la ville.

Le vignoble s’intensifie

L’extension du vignoble s’est poursuivie, gagnant encore un peu vers la vallée. Mais surtout le parcellaire s’est agrandi et les vergers et petites parcelles de cultures intercalées ont disparu. La vigne est désormais une monoculture sur ce versant de la vallée de la Dordogne.



  ENJEUX PAYSAGERS

Dans le Bergeracois, les enjeux paysagers principaux ont trait à la maitrise de l’urbanisation, à la qualité paysagère des vallées et à leur découverte depuis les routes.

bergeracois bloc dia enjeux
Cliquer sur le bloc-diagramme pour faire apparaitre les principales pistes d’actions


Recomposer et limiter l’urbanisation

Le paysage de la vallée de la Dordogne s’est considérablement urbanisé au fil du temps sous l’influence de l’agglomération Bergeracoise et d’un réseau viaire important. Habitations et zones d’activités se sont étalées largement sur les terres agricoles, en périphérie des bourgs et des hameaux, mais aussi de façon dispersée ou bien déconnectée des centres anciens. Les abords de la ville centre, des bourgs et des villages ont vu leur physionomie fortement changer, transformant radicalement la perception du fond de la vallée et du coteau nord. L’urbanisation constitue un élément d’évolution très visible, mais surtout irréversible. Les extensions bâties mal positionnées altèrent la lisibilité de la silhouette du bourg. Elles viennent également combler petit à petit les espaces ouverts de la vallée et des hauts de coteaux, altérant les vues en les privatisant. L’urbanisation linéaire et le mitage desservent la qualité des paysages en le banalisant, créant des premiers plans qui occultent les vues. Une inversion de la tendance à l’étalement et à l’artificialisation des sols est nécessaire pour garder un paysage de qualité. La périphérie de Bergerac mérite une recomposition ciblée pour retrouver une harmonie. La façon dont les nouvelles habitations sont organisées et connectées au reste du bourg conditionne la qualité des lieux. L’enjeu est de créer de véritables quartiers plutôt que des lotissements stéréotypés sans aucun lien avec la logique urbaine du bourg.

Pistes d’actions envisageables :
- Prôner un développement durable et économe de l’espace dans les documents d’urbanisme. Interdire l’urbanisation linéaire et le mitage.
- Préserver la silhouette groupée des villages et des bourgs. Etre vigilant sur l’emplacement, les volumes et les couleurs des nouvelles habitations.
- Donner aux espaces agricoles une reconnaissance et une protection forte leur permettant de rivaliser avec la pression foncière urbaine. Eviter la fragmentation des espaces agricoles.
- Dynamiser les centres bourgs pour inciter la restauration des habitations. Faire évoluer le bâti ancien en centre bourg pour mieux correspondre à la demande actuelle (restructuration d’îlots).
- Envisager d’autres formes d’urbanisation que le lotissement au profit de quartiers reliés avec le centre bourg. Créer de nouvelles voies et un maillage viaire.
- Prévoir dans toute extension urbaine des espaces publics structurants en lien avec le centre bourg.
- S’inspirer du bâti existant et favoriser l’alignement des façades ou des pignons et la mitoyenneté qui font le charme des centre-bourgs.
- Veiller à l’impact paysager des bâtiments d’activités en périphérie. Requalifier les abords des zones d’activités situées le long des axes et des entrées de villes.
- Affirmer les entrées, requalifier les voies d’accès, les pénétrantes, les boulevards.
- Soigner les périphéries des villages : plantations, chemin de tour de village, abords du cimetière.
- Préserver un maillage de chemins autour des villages.


Valoriser les itinéraires routiers et les emprises « douces »

La vallée de la Dordogne concentre de nombreux axes routiers majeurs, avec un réseau concentrique sur Bergerac et les routes longeant la vallée de la Dordogne. Ces voies de communications très empruntées, constituent une vitrine primordiale de ce territoire et donnent à voir les paysages. Les voies basculant sur la vallée depuis les coteaux proposent des vues en belvédère. Les voies longitudinales à la vallée tutoient ou traversent la Dordogne. Chaque voie met en avant des atouts du paysage à valoriser : vue, présence de l’eau, basculement du relief. Il est important de préserver la qualité de ces perceptions et de maîtriser les abords de la voie, souvent sollicités par un développement urbain, avec lequel les voies doivent composer. Tout le vocabulaire routier (signalétique, glissières, ouvrages) a également une importance dans la qualité des itinéraires et doit s’adapter au contexte avec simplicité. Les carrefours constituent des moments de réorientation et de ralentissement qui sont aussi des moments de découverte du territoire à soigner. En prolongement des routes, la connexion avec les chemins apporte autant d’occasion d’arpenter le paysage à une autre vitesse.

Pistes d’actions envisageables :
- Soigner le paysage perçu depuis les grands axes.
- Aménager des aires d’arrêt attractives aux endroits clés du paysage. Les relier à des réseaux de chemins existants.
- Aménager les entrées et les traversées de bourg. Maîtriser l’urbanisation limitrophe de la voie, autour des carrefours ou des échangeurs.
- Améliorer les abords des zones d’activités en façade sur la route. Limiter l’affichage publicitaire et les enseignes en entrée de bourg.
- Porter une attention à l’aménagement des carrefours. Privilégier un aménagement de la périphérie plutôt que de la galette centrale des giratoires.
- Pérenniser et planter des alignements d’arbres sur des itinéraires choisis. Élaborer des plans de gestion des dépendances vertes et des alignements d’arbres.
- Valoriser les événements jalonnant les parcours (pont, point de vue, point de basculement).
- Maintenir ou créer des vues sur la Dordogne. Valoriser des voies d’accès à la rivière.
- Retrouver des réseaux de chemins à des endroits stratégiques pour percevoir le paysage : belvédère, berges de la Dordogne.
- Préserver un maillage de chemins autour des villages et des bourgs.


Veiller à la qualité du paysage de la vallée de la Dordogne

Le fond de la vallée de la Dordogne exprime encore la richesse de la polyculture où alternent grandes cultures, vignes, vergers et prairies. Les évolutions se font sentir avec l’agrandissement des parcelles, la progression des vergers et de la vigne, la diminution des prairies le long des ruisseaux ou encore la diminution des arbres isolés. Et ceci dans un contexte où l’urbanisation s’est fortement étendue au fil du temps. Certaines parties se sont par contre refermées aux abords de la Dordogne et notamment avec les peupleraies. Dans ce contexte il est important de préserver à l’échelle de la vallée, une agriculture dynamique garant de paysages attractifs et reconnus, conjointement à une réflexion sur l’artificialisation des sols et la politique Trame Verte/Trame Bleue. Entre diversité et simplification, entre ouverture et fermeture, un équilibre est à maintenir pour conserver à ce fond de vallée sa qualité paysagère. Il est important par exemple de promouvoir des repères, des structures arborées, la visibilité et la place du passage des ruisseaux trop souvent mis à mal…pour donner un cadre évitant la banalisation des paysages. L’enjeu est aussi de concilier cette activité agricole diversifiée en termes d’usages et de cohabitation avec les habitations (transition), en préservant une multifonctionnalité de l’espace.

Pistes d’actions envisageables :
- Donner à l’agriculture une reconnaissance lui permettant de rivaliser avec la pression foncière urbaine.
- Stopper l’urbanisation résidentielle et d’activité sur les terres agricoles.
- Conserver des coupures agricoles entre les bourgs. Limiter le mitage.
- Créer des zones de transition entre les parcelles bâties et les terrains agricoles exploités.
- Maintenir ou créer un réseau de chemins agricoles accessibles sans culs de sac, surtout en périphérie des villages.
- Conserver une diversité des cultures et notamment des cultures spécialisées : vigne, verger, maraîchage.
- Privilégier des filets de couleur sombre qui sont plus discrets dans le paysage pour protéger les vergers. Accompagner les serres et les tunnels par quelques plantations pour atténuer leur impact visuel.
- Aménager les abords des exploitations agricoles pour en soigner l’image.
- Préserver et replanter des arbres (haies, arbres isolés, rideaux).Maintenir les ripisylves le long des petits cours d’eau.
- Réfléchir à la place du peuplier dans la vallée, notamment aux endroits les plus sensibles : confluences, proximité des bourgs et des ponts.


Affirmer la présence de la Dordogne et de ses affluents

Compte tenu de la largeur de la vallée, la Dordogne reste peu visible. Elle a pourtant suscité les regards et un vif intérêt au fil du temps comme en témoignent les nombreuses peintures ou les photographies anciennes qui la placent comme motif essentiel quand il s’agit de montrer la vallée. Aujourd’hui, il faut s’approcher de près pour la percevoir. Elle se révèle alors soudainement, ouvrant une longue perspective depuis la berge ou lors de la traversée d’un pont. Certains villages la côtoient, et des accès et des points d’accroche (port, rampe) existent, témoins d’un passé dédié à la navigation.
La végétation qui l’enserre par endroits coupe les vues et laisse parfois l’impression que l’on s’est détourné de la rivière. Sa place dans le paysage reste à affirmer et à reconquérir pour partie. Une vigilance serait de mise pour conserver aux ruisseaux et aux rivières du Bergeracois une présence et un espace de vie. Il est important de retrouver un nouveau rapport à la rivière et de valoriser sa présence. Toute occasion de voir, d’accéder et de s’approprier l’eau est riche de potentiel.

Pistes d’actions envisageables :
- Donner accès aux cours d’eau. Créer ou rouvrir des chemins sur les berges. Regagner les emprises publiques oubliées le long de l’eau pour créer des chemins.
- Mettre en valeur le patrimoine lié à l’eau : anciens ports, quais, ponts aux architectures remarquables.
- Mettre en scène les façades urbaines ou les bords des villages sur la Dordogne.
- Tisser des liens entre les villages et la rivière.
- Aménager les espaces publics attractifs le long de la Dordogne.
- Gérer la végétation pour voir l’eau, notamment aux abords des ponts, des routes et des villages.
- Ouvrir des vues sur la vallée et la Dordogne depuis les routes.
- Soigner les abords des ponts (éclaircie de la végétation) qui constituent des points de découverte privilégiés des cours d’eau. Mettre en scène les perspectives sur le fleuve.
- Mettre en valeur des points de vue sur la vallée depuis les coteaux.


Conforter les centres bourgs

Dans un contexte de fort étalement urbain comme dans la vallée de la Dordogne, la perception oscille de fait entre périurbain et rurbain. Il est alors d’autant plus important d’affirmer des centralités bien identifiables et surtout attractives, formant des repères incontournables. Un centre bourg animé avec des espaces publics de qualité joue un grand rôle pour l’image de la commune. L’entrée du bourg doit marquer le passage de la route à la rue et donner une image positive annonçant la qualité interne des lieux. Dans les environnements ruraux, il est important que l’aménagement des espaces publics conserve une belle simplicité. La préservation de terres agricoles pour éviter une artificialisation des sols par les nouvelles urbanisations implique de recentrer l’attention vers une dynamisation des centres bourgs. Des actions pour restaurer et redonner vie aux habitations anciennes délaissées, mutualiser les parcelles vides pour densifier, plutôt que de systématiquement construire en périphérie du bourg, s’imposent pour proposer de nouvelles façons d’habiter ensemble. La construction d’un nouvel équipement ou la rénovation d’une mairie est aussi l’occasion de reconsidérer l’organisation du village. L’enjeu est de préserver ce qui a une valeur et de trouver une nouvelle harmonie avec les aménagements envisagés.

Pistes d’actions envisageables :
- Valoriser les éléments qui donnent au bourg son côté unique. Révéler le site d’origine d’implantation des villes et des bourgs en fonction du relief ou de la présence de l’eau.
- Aménager les entrées pour marquer une transition vers le bourg.
- Préserver le cachet des places et les mettre en valeur. Révéler l’histoire et soigner la qualité des aménagements.
- Utiliser l’arbre à bon escient pour structurer l’espace des entrées (alignement) ou des places (mail)
- Trouver un équilibre entre stationnement et convivialité des espaces publics.
- Dans les communes rurales, utiliser un vocabulaire simple mais de qualité, avec des matériaux locaux, pour les aménagements des espaces publics : sol sablé, pierre, arbres, pelouse, suffisent dans bien des cas à composer des espaces de qualité.
- Aménager un tour de village attractif.
- Valoriser le patrimoine bâti dans toute sa diversité.
- Favoriser l’occupation des maisons anciennes délaissées. Redynamiser l’habitat en centre bourg. Accompagner les mutations du bâti pour s’adapter aux usages d’aujourd’hui.


Faire perdurer la diversité et la qualité du paysage viticole

La viticulture constitue le fer de lance du Bergeracois. Cette production agricole participe fortement à l’image de ce territoire. La qualité des vins et leur renommée ne doit pas faire oublier la qualité de ses paysages qui en constitue un puissant faire valoir. Ici le vignoble offre une diversité de visages. A certains endroits, la vigne est un élément d’un patchwork, intercalé avec d’autres productions agricoles. Sur le coteau sud, le vignoble est plus homogène et a su résister à la progression de l’urbanisation bergeracoise. La vigne qui s’est fortement étendue au siècle dernier s’est aussi simplifiée avec un agrandissement des parcelles et la raréfaction des quelques arbres qui s’y intercalaient. Une certaine diversité mérite d’être encouragée pour faire perdurer son charme, à la fois ordonné et jardiné. A une autre échelle, il est également important de veiller aux différentes covisibilités, proches ou lointaines, des pentes qui offrent une grande visibilité sur les parcelles. La maîtrise de l’urbanisation pour éviter le mitage dans les vignes est également à encourager. L’enjeu pour le vignoble est de conserver et promouvoir un paysage diversifié, formant l’écrin des villages et la réputation des domaines viticoles.

Pistes d’actions envisageables :
- Conserver une diversité au sein du parcellaire (prairie, fruitiers, bosquets).
- Renouveler les arbres isolés vieillissants.
- Encourager la plantation d’arbres ou de fruitiers entre les parcelles de vignes.
- Préserver le petit parcellaire. Eviter les regroupements trop importants de parcelles.
- Mettre en valeur les chemins à travers le vignoble. Eviter les revêtements de sol imperméabilisants.
- Favoriser l’insertion paysagère des ouvrages hydrauliques. Privilégier les techniques qui favorisent l’infiltration des eaux de ruissellement.
- Maîtriser le développement et la qualité des bâtiments d’exploitations. Prendre en compte la valeur patrimoniale des fermes anciennes. Mettre en valeur les abords des exploitations viticoles et des chais.
- Mettre en valeur le petit patrimoine de pierre qui ponctue le vignoble : pigeonnier, moulin, mur de clôture…
- Porter l’effort de mise en valeur du vignoble en priorité le long des axes routiers et des points en belvédère.
- Constituer des itinéraires pour découvrir le vignoble et mettre en avant ses points forts.


Maintenir une diversité au sein du plateau d’Issigeac

Le plateau autour d’Issigeac est depuis longtemps voué aux cultures avec de grandes parcelles ou la présence de l’arbre reste rare, qu’il soit isolé, en limite de parcelle ou en alignement le long de certaines routes. Certaines parties cultivées sont assez dénudées, parfois monotones. De petites buttes se sont boisées pour partie, créant des ilots bien identifiables. Dans ce paysage ouvert, la présence de l’arbre et de parcelles de tailles variables joue un rôle paysager à ne pas négliger. La végétation arborée anime ici le paysage, créant des jalons et des points de repères. Le maintien d’une diversité passe par l’implantation, la conservation, le renouvellement des arbres isolés, des bosquets, des haies ou rideaux et des ripisylves, qui modulent l’échelle du paysage et participent à son attrait. L’arbre permet aussi de lutter contre l’érosion, de réguler la teneur en eau des sols, participant ainsi à la qualité agronomique des sols. Les abords des chemins peuvent être également le support de cette végétation et concilier desserte agricole et découverte du paysage. Leur aménagement est à coordonner avec la démarche Trame verte et bleue.

Pistes d’actions envisageables :
- Préserver les arbres (haies, arbres isolés, rideaux) qui accompagnent les parcelles. Concilier le maintien de la trame arborée et l’évolution du parcellaire.
- Veiller à maintenir l’arbre dans le paysage. Renouveler les arbres vieillissants. Inciter à replanter des arbres de haut jet pour l’avenir. Diversifier les modes de plantation : arbre isolé, ligne, haie...
- Cibler les actions de replantations sur les secteurs qui se sont le plus ouverts.
- Maintenir les ripisylves le long des cours d’eau et le maillage bocager autour des prés dans les vallons.
- Entretenir et replanter des alignements d’arbres le long des routes.
- Maintenir ou créer un réseau de chemins agricoles accessibles sans culs de sac, surtout en périphérie des villages. Planter le long des chemins.
- Gérer et planter les abords des villages tout en veillant à ne pas les masquer. Planter les abords des nouveaux lotissements ou des constructions isolées.


Valoriser des lieux singuliers du Bergeracois

Le coteau de Monbazillac
Le coteau sud de la Dordogne constitue un lieu remarquable. Le vignoble présente une certaine unité, ponctuée par le Château de Monbazillac et les différents domaines. De nombreuses vues panoramiques s’ouvrent sur la large vallée alors bien lisible. Bergerac et son clocher qui pointe apparaissent au loin pour parfaire le tableau. Les vignes contrastent avec l’urbanisation du fond de vallée au second plan et le coteau boisé à l’horizon.
Eymet et Issigeac, des bourgs singuliers
Bastide à plan perpendiculaire pour Eymet ou issue d’une enceinte défensive qui a guidé le plan de composition circulaire d’Issigeac, ces deux bourgs, chacun à leur façon, interpellent le visiteur. Leur organisation dense, aux rues droites ou en courbe, crée une ambiance urbaine pittoresque, mêlant charme et intimité.

Pistes d’actions envisageables :
Dans le vignoble :
- Conserver un vignoble attractif, diversifié et patrimonial.
- Aménager des belvédères et des points d’arrêts. Créer des itinéraires pédestres ou automobiles pour donner à voir ces paysages. Gérer les abords de route.
- Maitriser l’urbanisation en contre-bas et sur la crête.
A Eymet et Issigeac :
- Mettre en valeur les sites d’implantation de ces bourgs. Valoriser les éléments singuliers qui donnent au bourg son côté unique : silhouette, tour de village, contact avec le Dropt ou la Banège.
- Valoriser la spécificité de la composition urbaine et du patrimoine bâti. Restaurer et dynamiser le bâti délaissé dans les centres bourgs. Identifier et promouvoir les bonnes solutions de rénovation.
- Conserver l’esprit et l’harmonie des lieux dans les aménagements des espaces publics.
- Maitriser les développements urbains, en périphérie et en entrée de bourg.
- Soigner les parcelles agricoles formant l’écrin du village ou du bourg.
- Gérer la végétation pour maintenir la lisibilité de la silhouette.

Voir aussi